Welcome refugees Mi casa es tu casa Dali Dalak Willkommen, kamerad Welcome refugees Mi casa es tu casa Dali Dalak Bienvenue chez toi Toi t’as plus de pays Si tu veux, prends le miens Apprends-moi ta langue, Ça nous fera du bien Non seulement tu es le Bienvenu, Mais en plus, je vais t’aider. C’est moi qu’invite, et au menu, On pourra chanter REFRAIN Viens dans mon pays riche Entre pauvres on s’en fiche De l’argent, il y en a Dans les caisses du grand patronat On a le même que d’où tu viens Allons reprendre ce qui nous revient On va se faire un méga casse-dalle Avec les milliards de la fraude fiscale REFRAIN Ouais c’est pas les vacances, Tu veux juste un logement. Y paraît qu’en France Y’en a des millions vacants On va les ouvrir ensemble Y’aura p’t’être bien les keufs Entends-tu les bourgeois qui tremblent Ca va être la teuf ! REFRAIN Mais qu’on les laisse respirer, bon sang A défaut d’être heureux On veut tous un avenir décent On fait bien comme on peut Passe passe la frontière, Hop-là ! Que l’on se voit tout nets Sinon à quoi ça sert, dis-moi, D’avoir la même planète ? REFRAIN…

Rien ne sert de conduire, il faut partir à point Moi j’ai pas de voiture, et tu vois ça va bien A vélo y’a jamais de bouchon Et puis ça fait les cuisses, et puis ça rend moins con Sans vouloir me venter (et) le plus souvent Qu’il pleuve ou vente, je vais de l’avant Ouh toi tu me doubles, toi tu veux rester devant Mais je te retrouve toujours au feu suivant ! Rendez-vous au prochain feu rouge Rendez-vous au prochain feu Baisse un peu ta vitre, regarde-moi en face Je suis fumeur passif de ton espace Je suis sympas, moi je sauve des vies, Et c’est au monoxyde que tu me remercie 48000 morts par an… C’est dans l’air des villes Surtout perd pas ton temps …Payes ton coup à 50000 ! REFRAIN Si bagnole se prend cyclo, cyclo… AIE AIE AIE ! SI cyclo se prend bagnole, cyclo… AIE AIE AIE ! Toi le problème, moi je l’ai résolu Et dans mes rêves tu n’existes plu Le vélo crève et la voiture tue Tu fais le lièvre, je fais la tortue REFRAIN Tu veux famille, tu veux mariage, Tu veux maison, tu veux garage Tu veux des enfants, je vais te dire Pour ça faudrait déjà avoir un avenir Si tu m’as compris, tu peux nus rejoindre On est des milliers tu n’as rien à craindre Allé sors de ta caisse, allé vient on trinque Aujourd’hui c’est manif contre l’A45 ! REFRAIN

‘Faudrait au moins 3-4 planètes Si tout le monde vivait comme nous C’est pas la merde qui nous arrête (et) On l’a déjà jusqu’aux genoux J’vais quand même pas rentrer à pied J’suis pas complice d’accident J’ai mon climat, mes papiers Et mes ptits caprices d’Occident J’ai honte J’ai honte J’ai honte J’ai honte J’ai honte J’ai honte Ca vient crever à nos frontières Et on regarde sur nos écrans Surtout, surtout restons fier-e-s Et plaignons nous (tiens), tant qu’on a le cran C’est vrai qu’y’a trop d’étrangers Pour ramasser mes p’tites poubelles Trop de chinois, trop d’indiens Pour fabriquer mon dernier modèle REFRAIN Un viol toutes les 40 minutes, Et entre chaque, l’omerta Cris de femmes : chut... C’est pas le pro-blème de l’Etat Surtout ne pas trop s’indigner Faisons débat, faisons des blagues On leur dira comment s’habiller façon morale nouvelle vague REFRAIN bis Et si demain il y a la guerre De l’intérieur de la cité Combien iront cacher un frère Et combien pour les dénoncer La chasse a déjà commencé Derrière les murs de mon voisin J’préfère pas trop y penser Je ne m’occupe que de mon jardin REFRAIN bis ter

Quand tu nais, on dépose ta tête sur des nénés Tu en disposes, et tu tètes à plein nez Mais déjà, avant même que tu ne fasses corps, On t’aime, on t’aime plus encore On t’aime du dedans, et quand tu sors, On t’aime, on t’aime toujours plus fort A ton chevet, comme si t’étais face à la mort Puis on t’habille, on te nourrit, on te torche On s’encoquille à tes genoux quand tu t’écorches Ton bateau passe sous son porche On pousse ton taxi, ta Porsche. Pour toi on a allumé la torche Si c’est pas la classe ? Tous ces gens à ton souci. Elle est bien ta place. Surtout, dis pas merci. On écoute tes caprices de marmot. On applaudit quand tu prononces tes premiers mots On t’apprend un à un les animaux, On t’offre le monde de Nemo Et on décore ton univers en pâte Fimo Puis vient l’âge où les soucis deviennent énormes. On te soulage quand tu te brûles avec la norme On te laisse croire qu’t’es autonome, Tout en lavant tes caleçons de beau jeune homme. Y’aura toujours sur l’paillasson écrit « Welcome » Si c’est pas la classe ? Tous ces gens à ton souci. Elle est bien ta place. Surtout, dis pas merci. Ta maison, tu la quittes, tout impatient. Le cordon, satellite, sous pension. On finance ton émancipation. On te fait confiance, et tu vis ta passion Ah ça tu l’as bien méritée ta mention Ton plan d’carrière, ta vie, ton roman, Et ta secrétaire pour tes p’tits problèmes du moment Et quand t’en as marre d’jouer les amants Tu te trouves la bonne, ta deuxième maman. Il est beau ton harem, finalement. Si c’est pas la classe ? Tous ces gens à ton souci. Elle est bien ta place. Surtout, dis pas merci. Ta p’tite bouffe, ton p’tit café bien réchauffé Et toi, en rentrant du taff, qu’est c’que t’as fait ? En tant qu’parent un autographe pour la CAF, et Une baffe aux gamins, qu’y en ont trop fait. Il est posé sous ton écran, ton trophée. … Si c’est pas la classe ? Tous ces gens à ton souci. Elle est bien ta place. Surtout, dis pas merci

Papa Écoute-moi Si tu te reconnais, écoute-moi bien haut Juste derrière ma voix, il y a ton fardeau, Papa Papa Montre-toi Papa, ça me gêne de te le demander Je veux voir que mes gènes ne sont pas inventés ...Mon esprit s’en va, tu sais, parfois J’ai le corps qui doute, enfin, j’ai pas la foi, Papa A l’aide Ma p’tite gueule d’enfant triste, je la trouve si laide J’veux plus jouer les artistes, il me faut ton remède Papa Sauve-moi Papa sauve moi de ce monde de loups Apprends-moi à l’aimer, je vais devenir fou Papa tu m’énerves ! Papa t’es con, pourquoi tu dis rien ? Les mots sont faits pour ça, pourtant, tu le sais bien. Papa Quoi ? Faudrait avoir des couilles pour pouvoir te parler ? Ben ça m’intéresse pas, tu peux te les garder, Papa Papa Mon pote Si les hommes sont des bêtes, et ben c’est de ta faute. Au lieu d’ouvrir tes bras, t’es planqué dans ta grotte, Papa Papa Ouvre-moi Ouvre-moi ton cœur, et console le mien Ça pourrait p’t-être m’aider à m’lever ce matin, Papa Ecoute : je miaule Papa laisse-moi pleurer un peu sur ton épaule Je suis v’nu te chercher, Allez ! Sors de ta piaule Papa réponds Ou alors je chanterai partout cette chanson Jusqu’à c’que même les oiseaux connaissent ton nom ...Jusqu’à c’que les oiseaux connaissent ton nom Papa s’teuplait Donne-moi de ta force, et je te pardonnerai Il me faut ton écorce, et enfin... je saurai.

Il y a tellement de belles personnes sur terre. Et si peu d’heures pour qu’on s’embrasse. Tellement de place dans mon cœur… tellement de place J’ai tellement d’amour à revendre, Tout un stock, qu’est c’qu’y faut qu’j’en fasse ?! Quand on aime tant et qu’y’a trop d’gens en face Dis moi, Ô mon ange, comment ça s’passe ? Je suis venu vous dire que je m’en vais Je vous quitte pour quelqu’un que j’ai laissé sur le chemin Pour quelqu’un qui me tend la main Quelqu’un qui me rappelle chaque matin Que son corps, c’est le mien Il a les yeux tristes, il m’appelle comme un gamin Cette fois j’arrête de l’reporter à demain Je suis venu vous dire que je m’en vais J’prends même pas d’affaires, j’en suis pas fier, j’ai même pas la foi La décision n’est pas de moi, elle est de… Moi J’vous aime tant, que vous me noie Vous me boie la tasse, vous m’angoisse, Vous jamais assez là Et là, et là, et là, et même jusqu’à chez moi Et c’est ma faute si j’vous vomis, Mais pas cette fois Je suis venu vous dire que je m’en vais … Mais j’y arrive pas

J’ai plus le choix, et c’est parti Je vous rejoins, mes ami-e-s Qu’est c’qu’on est mieux ensemble Quand je vous serre, il y a mon cœur qui tremble Comme si demain j’allais crever On va rire, on va chanter, on va respirer, on va tout faire, tu vois Mais cette fois… on saura pourquoi Puisqu’il faut vivre. Puisqu’il le faut Puisqu’il faut vivre. Puisqu’il le faut, et ben… Allez ! J’écrirai des chansons pour vous. A défaut d’être heureux, je serai debout. Je tuerai le vide, je remplacerai l’absence par Dieu, ou autre, tant qu’il y a du sens. Puisqu’il le faut je me battrai avec colère, avec amour Puisqu’il le faut, c’est décidé, Je m’envole pour toujours ! Puisqu’il faut vivre. Puisqu’il le faut Puisqu’il faut vivre. Puisqu’il le faut, et ben… Allez ! Puisqu’il faut vivre, vous les morts Me laissez pas seul ici Puisqu’il le faut, si c’est comme ça Et ben je vais mourir, moi aussi Je m’enterrerai avec vous et quand je dormirai vraiment Vous m’expuls’rez à coups d’pied Pour me redonner de l’élan Et quand arrivera ma fin Je dirai ouf en secret C’est tout mon corps qui fera plouf sans regret Merci la vie – Je t’en prie… Puisqu’il faut vivre. Puisqu’il le faut Puisqu’il faut vivre. Puisqu’il le faut, et ben… Allez !

Allez, viens... Allez... Allez, viens, on en cause, plutôt qu’être seul sur le divan Viens, qu’on se dise les choses. On va attendre encore combien de temps ? ‘Pas sûr qu’on tienne encore longtemps en place, vu qu’on se ment de toute façon. S’aimer, c’est se r’garder en face, et pas seulement dans la même direction Allez, viens... Allez... On me parle de rupture, de nous enterrer vivants Moi, j’ai jamais aimé les murs, la vie c’est pas noir ou blanc. Elle est pas belle l’aventure ? Dis-moi c’est quoi le sens du vent. Alors, jouons les immatures, mais s’il vous plaît, en parlant. Que l’on fasse l’amour libre, ou que l’on soit uniques amants, J’ouvre, et referme le livre : à nous de s’écrire maint’nant. C’est par peur de se perdre qu’on se perdra vraiment. Courage... courage ! On s’en sortira même en s’aimant...

Elle a eu ses papiers (x4) Elle a eu ses papiers Là. Comme ça. Un courrier Retiré à la Poste et signé, jusqu’au bout procédurier Portons un toast. Y’a d’quoi rire, ou pleurer, ou écrire, et crier. C’est pire qu’avoir son bac ou d’se marier, c’est : avoir ses papiers. En ce jeudi 24 novembre 2011, jour de grâce, Madame T, au nom du Ministère des gens qui sont nés ici, et pas ailleurs… C’est oui ! Vous pouvez embrasser…la vie ; poser la p’tite famille, en femme fière et sa fille ; avoir un domicile ; s’installer en ville. Plus de demande d’asile ; faire le tri et faire des projets ; affirmer son besoin d’étudier, d’exister ; persister et signer et signer et signer, et enfin, ça y est : travailler ! Car… Refrain Elle a eu ses papiers Est-ce un miracle ou une chance ? L’espace d’un instant j’ai presque aimé la France. Quelle ironie, quand j’y pense… Au pays de la Sous-France… Ca f’sait juste 3-4 ans qu’elle attendait. Bravo pour la patience. 3-4 années de salle d’attente à s’dire “Elle tombe quand la sentence” – Réponse : “Un jour. Merci d’avance.” 4 ans ! Tu les remplis…comment ?! Le suspens dure et tu suspends ton corps : “Vous faites quoi dans la vie ? – Ah, j’sais pas encore.” 4ans, il faut du cran, et, je suppose, que ça s’apprend. 4ans, ça fait du temps : 1…2…3……..4, Ca va t’es dedans ? 4ans en sédentaire errante. Si tu sors, tu rentres. Sers les dents durcis ton ventre. 4ans de demande de papiers, 4ans à prier. Car tant qu’c’est pas la société qui t’aide c’est à l’Eglise que tu plaides. Pour tenir, au moins, il y a Dieu. Les athées n’ont jamais fait mieux. Tu crois pas qu’à c’que tu vois quand on t’met rien sous les yeux (x2) La foi, c’est son sourire, au quotidien pour ne pas pourrir. C’est son permis d’construire un avenir, “Justice” en ligne de mire. Et Grâce, c’est le prénom de sa fille. Elle va pouvoir aller en classe l’esprit tranquille. Une place pour elle scintille. Sa belle étoile trace et brille… Et moi, même si j’peux pas tout capter, avec ma tête de blanc né du bon côté, Je veux chanter… J’veux l’crier sur tous les toits. Je veux chanter Qu’elle a eu ses papiers, qu’elle a eu ses papiers Et maintenant ? Elle a Toutes les contraintes à la fois : femme, jeune, immigrée, mais elle a la foi Y’a pas l’choix et c’est son droit. Alors quoi ?! Laissez la ! C’est pas toi c’est pas moi (x2) C’est elle qui voit. C’est Nicole. C’est elle qui fait, qui rigole. Do ré mi fa sol, qui prend son envol. On lui f’ra pas la leçon, elle est pas folle. Elle a eu son papier. Qu’on la laisse marcher, enfin, et elle ira à pied. Maintenant pas d’quartier. Elle a eu son papier. Elle a eu ses papiers, Refrain...

Déjà un mois que la lumière ne marche plus A chaque fois j’essaye de l’allumer, parce que j’m’en souviens plus Faudra la changer c’est sûr, mais pas maintenant C’est pas le moment, j’ai pas le temps, c’est pas marrant Je repousse, je décale, je reporte à plus tard, à demain, je fais trainer Je temporise, je m’en occuperai le mois prochain, Ça fait deux mois, que je viens là tous les jours, Je rentre et j’allume comme toujours, Ça n’tiens à pas grand chose - filament, il faut juste me fixer une « Quand? » décent REFRAIN La lumière s’est éteinte, depuis quand déjà? - un lundi On n’avait pas encore le chat Perdu le reflexe, je me suis adapté - ça y est Une ampoule c’est pourtant pas complexe à changer mais REFRAIN S’il n’y avait que lumière, je n’en parlerai pas Mais c’est tout mon univers, qui attend après moi Ce que j’nai pas fait hier, je ne m’en rappelle pas On peut pas dire qu’j’suis fier, mais c’est comme ça C’est la montagne de linge au pied de la machine C’est la vaisselle qui traine, dans l’évier de la cuisine, J’ai zappé encore une fois, l’anniversaire de ma frangine Et puis c’est quoi cette facture qui traine, de la cantine? S’il n’y avait que lumière, je n’en parlerai pas Mais c’est tout mon univers, qui attend après moi Ce que j’nai pas fait hier, je ne m’en rappelle pas On peut pas dire qu’j’suis fier, mais c’est comme ça REFRAIN REFRAIN j’m’en occuperaiiiiii

T’as jamais voulu être ingénieur Vas-y, dis-leur, de quoi t’as peur Toi, tu rêvais d’école d’infirmière, déjà d’puis la première Allez, copain, dis-leur, de quoi t’as peur T’as pas juré force et honneur Vas-y, dis-leur, de quoi t’as peur Donner des coups tu sais pas faire Panser les plaies, ça tu préfères Allez, copain, dis-leur, de quoi t’as peur …dis-leur… REFRAIN: Que t’en a marre d ‘jouer les virils Que tu trouves ça débile Que toi tu t’sens… fragile T’as pas une bite à la place du coeur Vas-y, dis-leur, de quoi t’as peur Les blagues myso, ça date pas d’hier Tu ries bêtement mais t’es pas fier Allez, copain, rie pas, t’as peur de quoi ? Pourquoi tu te caches quand tu pleurs ? Vas-y, dis-leur, de quoi t’as peur Allez, laisse l’homme fort au vestiaire Attends pas d’être au cimetière T’as l’droit, copain, vas-y : pleurs, et sois en fier …dis-leur… REFRAIN T’as pas la Raison pour valeur Vas-y, dis-leur, de quoi t’as peur Face à tous ces experts Qu’est c’que t’espère ? Allez, copain, rentre pas dans leurs débats Regardes, à qui tu fais des fleurs Vas-y, dis-leur, de quoi t’as peur L’homme loi du Saint Père Arrête de vouloir lui plaire Allez, copain, dis leurs, tu sais bien c’que tu perds REFRAIN (bis)

Pendant qu’les hommes vont à la chasse Dans leurs bagnoles de kékés J’enfile bien mes godasses Et je rigole de ces toqués J’enfile bien mes godasses Et botte les fesses de ces tarés Et puisque le monde est vache Redevenons enfants Allez viens, qu’on s’lache ? Redevenons enfants Nous on veut de la tendresse Des cadeaux Des p’tits chats Pour leur faire plein de caresses Une (vraie) vie de Pacha Pour leur faire plein de caresses …Un deuxième p’tit chat ! Et puisque le monde est vache Redevenons enfants Allez viens, qu’on s’lache ? Redevenons enfants J’ai pas encore roulé ma bosse Et j’en ai qu’une, Comme les dromadaires Non mais tu parles comme un vrai gosse – Oulala tu manques pas d’air ! Tu peux parler, tellement tu bosses On dirait un lampadaire Et puisque le monde est vache Redevenons enfants Ca t’dit qu’on s’arrache’ ! A dos d’éléphant ! Et puisque le monde est vache Redevenons enfants Ca t’dit qu’on s’arrache’ ! A dos d’éléphant ! A dos d’éléphant ! A dos d’éléphant !